Bon nombre d’Algériens se demandent s’ils sont Français par le lien de filiation avec un parent ou un ancêtre né durant la colonisation française en Algérie. Cette contribution se veut une réponse à ces demandes récurrentes.
La quasi totalité des Algériens, souvent appelés « indigènes » relevait du statut de droit local, c’est-à-dire de la loi musulmane. L’autre catégorie d’Algériens (une minorité) était soumise au statut civil de droit commun (le code civil) avec des avantages certains quant à la conservation de leur nationalité française. Ces Algériens avaient obtenu leur nationalité française soit par décision de la loi sénatus-consulte du 14 juillet 1865, soit par décret (Décret Crémieux du 24 octobre 1870) ou enfin, soit par décision de justice d’un juge de paix (loi Jonnart du 4 février 1919).
Ainsi, seuls les Français de droit commun ont conservé leur nationalité française à l’indépendance de l’Algérie.
Les Algériens de droit local ont donc perdu leur nationalité au lendemain de l’indépendance à l’exception de ceux qui ont entamé une procédure de réintégration dans la nationalité française. Cette démarche pouvait être effectuée jusqu’au 22 mars 1967.
Pour pouvoir engager une procédure en vue de réintégrer la nationalité française, le ressortissant algérien devra donc établir que l’un de ses ascendants ait conservé la nationalité française dans le cadre soit d’un décret, d’une loi ou d’un jugement de paix ou bien dans le cadre d’une déclaration recognitive.
En effet, après l’indépendance de l’Algérie, tous les ressortissants algériens qui souhaitaient conserver la nationalité française devaient engager une procédure de déclaration recognitive de la nationalité française. La date butoir de cette procédure était fixée au 22 mars 1967. Peu d’Algériens ont engagé cette procédure.
Aujourd’hui, seule la déclaration de la nationalité française par filiation est possible.
Me Fayçal Megherbi
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